Friday, 3 April 2009

JETER LES CADAVRES: Sites Communs où sont Déposés les Cadavres au Sud-Ouest Tanzanien dans la Periode Pre-Coloniale

by Martin Walsh, translated by Edouard Bugingo

[This is a translation of 'Throwing away the dead: communal sites for the disposal of corpses in pre-colonial south-west Tanzania', originally published in Mvita: Bulletin of the Regional Centre for the Study of Archaeology in Eastern and Southern Africa, 7: 1-4 (1998). It was posted on the National Museums of Kenya website together with the text of the English original, and the following is the copy that I made when it was still online. I didn't participate in the translation and haven't attempted to correct it.]

Introduction

Le rapport ethnographique indique que le système de se débarrasser des morts en jetant leurs cadavres dans la brousse était à un certain moment une pratique funèbre très répandue en Afrique orientale chez la plupart des peuples bantu et même parmi d’autres qui ne parlent pas la langue bantu. Les notes qui suivent décrivent une variété intéressante de cette pratique enregistrée (et toujours en cours) chez les différents groupes parlant le Bantu dans ce qui est de nos jours le sud-ouest Tanzanien. Alors que la plupart de gens connus pour s’être débarrassé des morts de cette manière semblent l’avoir fait en un endroit convenable à cet effet loin des habitations, les Sangu et bien d’autres abandonnaient leurs morts dans des sites particuliers désignés pour cette cause. Ces sites où les corps étaient jetés en commun se reconnaissent par leurs mêmes dénominations et bien qu'ils ne soient plus utilisés de la même façon, ils inspirent toujours la peur car ils sont associés à la mort.

La pratique des Sangu

La grande information dont je dispose est sur la pratique des Sangu (Avasango), parmi lesquels j’ai dirigé une recherche anthropologique entre 1980 et 1982. Les Sangu sont des habitants indigènes des Plaines Usangu qui s’étend au nord des chaînes montagneuses s’èlevant des côtes septentrionales du lac Malawi. Ils parlent la langue bantu orientale classifiée dans le groupe Hauts Plateaux du Sud avec les langues Hehe, Bena, Wanji, Kinga, Pangwa, Kisi et Manda (Nurse 1988 p.59). Le développement des routes commerciales à partir de la côtes Est Africaine au dèbut du 19e siècle semble avoir stimulé plus tôt l’unification des Sangu sous l’autorié d’un seul chef. Les Hehe intentèrent un procès et vers les années 1870, forcèrent les Sangu à quitter l’Usangu. Tovelamahamba Merere, le chef Sangu, fixa la nouvelle capitale dans les collines de Usafwa vers l’Ouest.

Les Sangu restèrent là-bas en exil jusqu’ après le tournant du 20e siècle, lorsqu’ils furent ramenés à Usangu (sous le règne de Mgandilwa Merere, fils et successeur de Tovelamahamba) par l’administration allemande récemment mise en place (voir Walsh 1984 pour une étude détaillée de l’histoire Sangu).

Les Sangu de l’èpoque actuelle enterrent leurs morts et semblent l’avoir fait ainsi depuis la première décennie ou environ de la période coloniale. Et pourtant un peu plus tôt, des voyageurs et des missionnaires européens avaient remarqué le contraire. Quand J. Elton et son équipé visitèrent Tovelamahamba Merere en 1877 à Mfumbi sur la frontière sud de l’Usangu, ils trouvèrent un grand nombre de cadavres en décomposition, c’ètaient des victimes des assaillants Hehe entassés par pile hors de l’enclos. De prime abord, il semblait que cela pouvait être dû à un impératif temporaire de la guerre, mais après avoir observé une femme morte et ensuite jetée dans le buisson, Elton a conclu que les Sangu en aucun cas n’enterrent pas leurs morts (Elton 1879 p. 350-351, 358, 361-362). Les missionnaires de Moravie qui, en 1895 ont fondé une mission hors de la capitale en exil de Sangu appelée Utengule-Usongwe (Kwa Mwalyego en Usafwa), furent choqués d’apprendre que les cadavres sont jetés dans un ravin tout proche. Ils lancèrent un appel à Mgandilwa Merere pur mettre fin à cette pratique, et il y a mis fin du moins pour cet endroit spécifique (PA 1896 p. 288).

Un témoignage comparé fait une suggestion comme quoi, à l’instar de leurs voisins, les Sangu avaient l’habitude de se débarrasser de leurs morts de cette façon. En effet, l’usage de la linguistique contemporaine a préservé la mémoire de cette pratique, l’expression “Kitaga Umunu” (jeter une personne) a été retenue en langue Sangu, Ishisango comme un euphémisme de politesse pour dire enterrement et on préfère l’employer á la place du verbe “Kisiila” qui signifie enterrer purement et simplement. Par ailleurs, on dit que des chefs et certaines autres catégories de personnes spéciales notamment les jumeaux et leurs parents devaient toujours être enterrés. L’enterrement d’un chef Sangu, était une affaire particulièrement minutieuse et lorsque Tovelamahamba Merere décéda à la fin de 1893, on le descendit dans le tombeau avec un certain nombre de ses sujets (Heese 193 p.141) ainsi que, dit on avec un grand nombre de défenses d’élephants et d’autres objets matériels pour l’aider au cours de son chemin.

De nos jours, l’opinion générale montre clairement que les Sangu avaient choisi des sites où ils mettaient leurs morts. Le ravin situé près de la mission moravienne à Utengule-Usongwe était sans doute un de ces sites. Il existe un site appelé Pitago (des fois on dit Kwitago) littéralement “le lieu où l’on jette”, il se trouve au nord-est de Utengule-Usangu, la capitale de Sangu au 20e siècle. C’est possible que ce site existe depuis le 19e siècle car la capitale de Tovelamahamba Merere, antérieure à 1877 s’ y tient debout à proximité. Des informateurs ne peuvent pas se rappeler si Pitago a servi comme un lieu public où l’on dépose les morts bien qu’il est décrit comme un site sacré où l’on peut sacrifier des offrandes pour tout le peuple. D’après un informateur d’ âge moyen, ce site servait du temps de son grand père de lieu final pour les malfaiteurs, tels les hommes qui se permettaient de séduire les femmes du chef. Dans un cas pareil, les chefs de tribu appelaient l’accusé et lui demandaient de mettre ses meilleurs vêtements pour qu’il les accompagne à Pitago pour le sacrifice d’un taureau. Une fois arrivés là, ils abattaient le taureau et directement après, ils tuaient cette victime dont le corps était simplement jeté sur place. Mon informateur pensait que la tête coupée du victime pouvait être ramenée à domicile pour y être exposée mais il n’était pas sûr sur ce point. Il ajouta que pendant la journée les cadavres laissés à Pitago était dévorés par les vautours et la nuit par les hyènes. (Comparez Elton “... et maintenant un tas de squelettes, des morceaux de chair et de perles éparpillés, une ruée de vautours et de cigognes géants planant au -dessus des cîmes d’arbres qui avoisinent la vallée Using, alors connue pour sa tranquillité, Elton 1879, p. 350-351).

Ce rapport rappele celui des missionnaires de Moravie, qui ont découvert la pratique des Sangu de jeter les morts d’après un incident survenu en 1896 lorsque Mgandilwa Merere avait ordonné l’exécution des 2 de ses femmes et un homme pour adultère. Nous pouvons faire une hypothèse que à cette époque, la pratique funèbre des Sangu se trouvait dans une étape de transition, puisque l’enterrement devenait de plus en plus commode parmi les habitants, sans doute en commençant par ceux qui détenaient un poste politique ou militaire ainsi que pour leur proche parent. Laisser les cadavres en plein air, c’était réservé aux cadavres des criminels et aux gens de basses catégories sociales, tels les non Sangu (Ceci m’a été dit par un autre informateur quand on discutait à propos de Pitago) Alors, l’enterrement devint une pratique universelle: Ce fut le cas certainement dans le sud de Usangu autour de la mission Brandt Lutheran quand Heese écrivit en 1913 sur les coutumes locales. En même temps, la distinction chef - paysan demeura marquée par les différentes formes d’enterrement: les chefs et les catégories spéciales et rituelles de personnes étaient traités selon leur rang, ils étaient et même de nos jours enterrés en position assise, alors que les gens ordinaires le sont en position couchée.

A Utengule-Usangu, Pitago est toujours fortement associé avec la mort par la population locale. Des pots cassés et d’autres restes se trouveraient sur les lieux et on pense que le site inspire plus de peur spécialement pendant et après la saison pluvieuse quand l’herbe a beaucoup poussé. En 1981, Pitago avait été choisi pour servir de site pour une cimetière de village plus tard, ce qui est une transformation appropriée de son rôle original. Je n’ai pas pu prouver que d’autres sites similaires sont reconnus ailleurs en Usangu: Il est possible que déposer les morts dans un lieu commun était seulement pratiqué dans les environs de la capitale de Sangu, où la densité de la population et le nombre de gens qui meurent, des fois, signifiait que déposer les corps dans des lieux isolés dans la brousse n’était pas aussi faisable comme c’était le cas dans des localités moins habitées et dans des régions cultivées. Sûrement, tous des sites communs connus par les Sangu se trouvent près des anciens et des nouveaux emplacements de la capitale, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de Usangu (Mfumbi, Utengule-Usongwe et Utengule-Usangu), à moins que cela puisse relever d’une erreur d’observation.

Le Fleuve Patagu

Une exception possible c’est le fleuve Patagu qui forme la limite entre les territoires de Sangu et de Poroto dans le coin sud-ouest de Usangu. Les Poroto sont souvent classés dans le sous-groupe des Safwa, bien qu’ils aient gardé quelque chose d’une identité séparée et effectivement, on enseigne qu’ils sont séparés d’avec les Sangu. Comme les Sakwa, ils parlent une langue qui n’est pas particulièrement apparentée à celle des Sangu mais qui est classée dans le sous-groupe Nyika et dans le groupe du corridor des langues bantu de l’est (d’autres langues du sous-groupe Nyika comprennent Lambya, Malila, Nyika et Tambo: Nurse 1988 p.20). Durant toute la période coloniale Allemande et pendant quelques années après, une portion du territoire des Poroto au-delà du fleuve Patagu se trouvait sous le contrôle nominal d’un chef Sangu. Il s’agissait de Kahemere, un frère de Mgandilwa Merere qui avait refusé de reconnaître l’ascension de ce dernier sur le trône Sangu et par conséquent avait également refusé de le suivre de retour à Usangu (en tout cas, il changea d’avis durant la colonisation britannique longtemps après´s la mort de Mgandilwa Merere, lorsqu’il fut nommé sous-chef pour Usangu du sud-est).

Le surnom que les Poroto donnent aux Sangu est celui de Avaxawuxa, ce qui se traduit littéralement par “les assoiffés”. Ceci est en référence à ce que les Sangu pensent à propos des voix basses et caverneuses des Poroto, lesquelles seraient une conséquence de leurs habitudes de boire l’eau du fleuve Patagu. On dit que désormais, personne d’autre ne boira plus l’eau de ce fleuve. Ceci implique, en rappelant le nom du fleuve (qui sonne comme le Sangu Pitago) que dans le temps, on y a déposé des cadavre qui ont ensuite contaminé l’eau la rendant impropre à la consommation humaine. Je ne possède pourtant aucune information sur la personne qui en aurait été responsable (les Sangu ou bien les Poroto eux-mêmes) ou bien si déposer les morts dans le fleuve était un fait particulier ou un événement régulier.

La pratique des Nyakyusa et des Kukwe

L’existence des sites où les morts étaient déposés en commun peut trouver une plus large documentation parmi les Nyakyusa et d’autres peuples dont le territoire commence plus loin au sud-ouest de l’Usangu au-dela de celui des Poroto. Les Nyakyusa (pour un temps connu être apparentés aux Ngonde, ou Konde) vivent dans des plaines et dans des montagnes qui touchent la partie nord du lac Malawi. Leur langue comme celle des Poroto appartient au groupe du corridor Bantu de l’est mais elle est classifiée avec celle des Ndali dans un sous-groupe à part (Nurse 1988 p.59). Comme les Sangu, pour le moment les Nyakyusa enterrent leurs morts mais il existe une preuve évidente que cela n’a pas toujours été le cas:

"Ici et là à travers le pays Kondela, existent des endroits appelés Itago, ainsi nommés à partir du verbe Kutaga, jeter. Dans un passé lointain, lorsqu’ une personne mourait et que tout espoir de récupération avait été abandonné, on la transportait à Itago, la plaçait en position assise et on l’ y laissait pour mourir. Après la mort, la chair été dévorée par des oiseaux ou des fauves. Je n’ai trouve nulle part où l’on imite cette pratique repoussante." (MacKenzie 1925 p. 296)

Alors que j’étais à l’oeuvre à Usangu, j’ai parlé avec des informateurs Kukwe qui m’ont confirmé que le fait de “jeter les morts” ( sans aucune mention de l’état du mourant) était une pratique courante dans ces sites communs. Les Kukwe habitent au nord-ouest de Unyakyusa, du côté occidental du Mont Rungwe et ils gardent leur identité propre bien qu’ils aient adopté la même culture que les Nyakyusa. Un jour j’ai dialogué avec une femme qui connait une falaise particulière appelée Itago, là où les corps étaient abandonnés avant que l’enterrement devienne chose commune. Cette place s’appelait aussi Ipanga à son endroit le plus raid. Elle fut d’avis que les corps ainsi abandonnés se décomposaient tout simplement étant donné l’absence des vautours ou des hyènes dans cette région du territoire Kukwe. Un autre informateur Kukwe, de sexe masculin, s’est rappelé de l’existence d’un site similaire appelé Itagano, à l’est de la grand-route qui même à Tukuyu, une place où les corps étaient également jetés. Les cartes actuelles de la région de Rungwe montrent un nombre de lieux ayant ces noms de même relation, notamment Itaga (un lieu et un fleuve), c:14 km au nord d’Itumba et Itagata, c:10km au sud du mont Rungwe. Cela nécessiterait des recherches plus approfondies.

Discussion

Ce pendent qu’il existe des liens bien parallèles entre ce qui’est connu des pratiques Sangu et celles des Nyakyusa/Kukwe, il est difficile de décider si cela est dû au fait d’actions indépendantes (de la culture commune de jeter des morts) ou d’un contact entre les deux peuples. Les Sangu et les Nyakyusa/Kukwe ne sont pas directement apparentés et m’étaient même pas des voisins immédiats durant la période pré-coloniale, bien que des divers contacts entre eux peuvent être trouvés en plus que les Sangu avaient l’habitude de faire des raids particulièrement violents durant leur période d’exil à Usafwa. Les Sangu sont les seuls membres du groupe Hauts Plateaux sud, connus pour avoir laissé leurs morts dans des sites communs de façon régulière. Par ailleurs, il est possible que des recherches ultérieures parmi les gens du corridor vont révéler que cette pratique avait une plus large distribution que celle dont je dispose pour ma documentation. L’absence apparente de cette pratique chez les Bantu des Hauts Plateaux sud et la proximité géographique des Sangu aux Bantu du corridor suggère que les Sangu pouraient bien l’avoir empruntée du sud et de l’ouest.

Autrement, il est envisageable que les pratiques des Sangu et celles des Nyakyusa / Kukwe se sont développées indépendamment. Dans le cas des Sangu, le fait d’exposer les cadavres dans des sites bien désignés en dehors de la capitale royale, pourait être interprété comme une solution au problème de se débarrasser des morts dans un contexte d’une population à haute densité. Que ce soit une population à haute densité ou pas, qui aurait également favorisée le développent d’une pratique similaire parmi les Nyakyusa / Kukwe, cela est plus difficile de le dire, quoiqu’il semble tout à fait possible étant donné de rapports de peuplement dense dans certaines chefferies juste après la période pré-coloniale. La préférence des Kukwe de jeter leurs morts à partir des hauts des falaises montre que la topographie locale de la nature a joué un rôle dans l’évolution de cette pratique, bien que MacKenzie dans son rapport indique que les morts (ou les mourants) en Unyakyusa n’étaient pas partout jetés d’une manière aussi dramatique. Le climat froid et l’absence de fauves en Ukukwe pourait avoir rendu cette option plus attrayante pour les vivants d’établir une certaine distance verticale entre eux et les corps lentement en décomposition. Les plaines de l’Usangu ne connaissent pas du tout de terrain montagneux, mais elles ont (ont eu dans le passé) des fauves pour manger les cadavres complétant ainsi le travail d’abandon des morts une fois qu’ils sont montés vers Usafwa, les Sangu avaient pourtant vite appris à se servir des ravins pour leur sinistre travail.

Il est évident qu’une recherche ultérieure est requise pour déterminer la distribution des sites communs pour l’abandon des cadavre et des raisons possibles pour cette variation apparemment inhabituelle relative à la pratique de jeter des morts. La présentation de ces sites pour leur nom et mémoire, aussi bien que leur usage actuel comme site sacré (même pour l’enterrement) suggère que la recherche ethnographique sur ce sujet peut toujours porter des fruits en dépit du temps passé depuis qu’on les à dernièrement utilisés pour leur finalité originale. La pratique de jeter les morts (et d’abandonne les mourants) dans certains endroits ou dans des lieux bien désignés, à des implications évidentes pour notre interprétation du rapport archaeologique. La préhistoire et l’histoire des pratiques funéraires au sud-ouest Tanzanien, pour ne pas mentionner ailleurs dans la région, reste à décrire en détail. L’exposition des morts était visiblement un élément important de cette histoire, au moins juste après la période pré-coloniale. Pourtant, pour le moment, nous ne pouvons que deviner quelle recherche ultérieure pourrait éclairar à propos de son passé et d’autres pratiques funéraires.

Remerciements
Mon travail de recherche en Tanzanie en 1980-82 était financé par le conseil de la Recherche en Sciences Sociales (Royaume-Uni) avec le supplément de l’aide par la Fondation Smuts et le Collège Wolfson à L’Université de Cambridge. Je suis très reconnaissant à mes hôtes à Utengule - Usangu et à tous ceux ou celles qui m’ont fourni des informations sur le sujet de cet article en particulier Ngwila Simuhongole, Eliuter Shinangonele, Betitha Mwakalinga et Jackson Mwakabalile.

Références

Elton, J. F. 1879. Travels and Researches among the Lakes and Mountains of Eastern and Central Africa (edited by H. B. Cotterill). John Murray, London.

Heese, P. 1913. "Sitte und Brauch der Sango", Archiv für Anthropologie, 40 (n.s.12):134-146.

MacKenzie, D. R. 1925. The Spirit-ridden Konde. Seeley, Service & Co., London.

Nurse, D. 1988. "The diachronic background to the language communities of south-western Tanzania." In Sprache und Geschichte in Afrika, 9:15-115.

[PA] = Periodical Accounts Relating to the Foreign Missions of the Church of the United Brethren (London).

Walsh, M. T. 1984. "The misinterpretation of chiefly power in Usangu, south-west Tanzania." unpublished PhD dissertation, University of Cambridge.

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